L’uva agli uccelli from Liquida

Written in Italian by Anna Felder

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1.

−Metti il piede qui,− le dice Antonio con il proprio piede, e lei obbedisce.

Sono i passi a riconoscersi di casa; il resto, il paese, l’altopiano, il cammino sono nuovi.

Vanno su terra secca, mai vista tanto rosata; ma con i sassi a tranello, incipriati, forse dimenticati, che intralciano il passo di Silvana.

−Li avranno dimenticati?

Non di un vero sentiero si tratta: qua e là zolle d’erba neanche calpestate, verdi come in primavera, e in certi punti il calco di pneumatici. Un trattore vi dovrebbe passare con tutto agio, chissà fin dove arriva; la fine non si vede, la luce non si misura. Verrebbe più agevole, a quell‘altezza, librarsi in avanti e prendere il volo: al nord si vedrebbe il mare.

−Sembra già un racconto, vuoi dire che stanno raccontando?

Filari di vite ai due lati, o piuttosto una distesa da una parte e dall’altra di vitigni a perdita d’occhio, da formare una macchia assolata piena ancora di estate, lasciata di sicuro ora incolta a vociare furia di foglie senza sapere il taglio dell’inverno: il verde sbraitato, scomposto, cresciuto a capriccio; ombroso all’interno, frugato dai nodi vecchi dei fusti, afflosciato per troppo rigoglio, generoso di pampini dov’erano i grappoli, e qua e là a far capolino qualche raspo beccuzzato, qualche fronzolo ingiallito.

−O sei tu a raccontare? Continua.

Loro adesso sono fermi; sconfinati, ripetuti tra i filari.

L’uva vendemmiata. E la terra asciutta ai loro piedi, tutta materia, offerta, tutta colore.

−Averla saputa.

All’orizzonte, verde e luce si arcuano dove l’occhio poi cade. Più in fondo, oltre l’ultima lontananza, ecco sfumare in antica memoria, antica dev’essere, la catena dei monti, Sierra de Cantabria: alta, soffiata sullo stesso cielo.

−Ma è vera.

−La sierra?, la storia?

2.

Rimasta ad aspettarli in quell’ocra della terra.

−Ocra dici? Per me era rossa, è rossa, quasi rossa. Da schiudersi sotto l’erba, uno strumento aperto, venato, il suono fatto colore.

−Scommettiamo che suona, se soffi suona.

Qualcuno soffiava, farina tinta si sollevava, imbellettava l’aria, non valeva rincorrerla. E non c’era vento. La terra non stingeva, anzi, più la si guardava, e più si ravvivava. Veniva voglia di prenderla, di impastarla in mano, in bocca.

−Ne faremmo le chicchere di casa, t’immagini che bel vedere ogni giorno.

Loro già l’avevano davanti agli occhi, a portata di mano, sotto i piedi: terra colorata e vigna all’infinito, a che serviva raccontarla.

La campagna intera lì presente a frantumarsi, a rinnovarsi di continuo, a raggiungersi e raccontarsi da sempre, anche il silenzio: il sole sconfinato sui pampini, i tralci immobili con i vessilli della stagione, tutti quei polloni, quei succhioni di troppo, il terreno friabile, vivo sotto i piedi.

Ogni cosa affermata, gridata in colore, in gesto, in di più alla luce del giorno: tutto da sè scontato, il mai detto compreso, e loro due un attimo eterni in quel barlume spalancato, con i loro nomi da incidere nella polvere.

−Eterni due volte, ora che li nomini.

Invece avevano scattato le fotografie. Avevano scalfito due pietre per lasciarle lì. Avevano spiluccato da due grappoli monchi, gli ultimi acini lasciati agli uccelli: chicchi dolci, passi, dai grossi semi invischiati.

−Hanno un nome i semi dell’uva, un bel nome.

−Mi verrà in mente, me l’avevi già chiesto.

Più di una volta si erano spaventati sorpresi dallo schiocco di un uccello in fuga, sarà stato un merlo?, spaventato a sua volta dal calpestio nel folto dei vitigni.

Tornati, saranno tornati che era notte.

Nero fitto.

−Metti il piede qui,− raccomandava Antonio accertandosi dell’andare di Silvana, e siccome portavano tutti e due le scarpe bianche di gomma, sportive, punteggiavano man mano il cammino nel gran sonno della campagna. La donna seguiva l’uomo passo passo, china sulle scarpe di lui.

−Ricordi?,− diceva a testa bassa raspando il sole con il piede, un sole alla rovescia, −ma saranno stati merli quegli uccelli, come da noi?,− chiedeva con la voce chioccia, −era vinsanto quell’uva, hanno ragione i merli.

−Vinaccioli,- buttò fuori lui in vittoria macinando di gusto un seme rimasto tra i denti, ripetè il nome un paio di volte anche per lei.

−Però c’è un altro nome ancora,− e allo scuro insieme avanzavano sui nomi loro, sulle voci già state, ritrovate e subito remote, suggerite a ritracciare i contorni di una storia; si affidavano intanto con tutto il peso al terreno, saggiandolo prima ben bene  col piede, pigiando poi alla cieca i propri minuti e secondi sotto i sassi, sotto l’erba, sotto i calchi del trattore fin nel cuore della terra, lui davanti lei dietro, tenendosi per mano.

A chi li guardava camminare così nel buio, agli uccelli ghiotti d’uva nel rifugio notturno, a noi, ai monti lontani dimentichi dei lumi, confusi nel nero, nel vero, dovevano ora loro due apparire personaggi replicati in scarpette bianche, ombre fuori età  destinate a salvar parole, salvar chicchere di certezze biascicate strada facendo.

Published August 2, 2020
Excerpted from Anna Felder, Liquida, Edizioni Opera Nuova, Lugano 2017
© Anna Felder 2017

Le raisin aux oiseaux

Written in Italian by Anna Felder


Translated into French by Florence Courriol

1.

– Mets ton pied ici, lui dit Antonio, du pied, et elle obéit.

Seuls les pas se reconnaissent chez eux ; le reste – village, plateau, chemin – tout est nouveau.

Ils vont ainsi sur la terre sèche, d’une teinte rose jamais vue ; mais pleine de cailloux en embuscade – poudrés, ou qui sait, oubliés – qui entravent la marche de Silvana. 

– Les a-t-on oubliés ?

Point de vrai sentier par ici : ça et là des mottes d’herbe jamais foulées aux pieds, vertes comme au printemps, et par endroits des traces de pneus. Un tracteur doit pouvoir y passer aisément, qui sait jusqu’où il va : la fin ne se voit pas, la lumière ne se mesure pas. À une telle hauteur, il serait plus aisé de s’élever dans les airs et de planer : côté nord, on verrait la mer.

– On dirait déjà un récit, tu veux dire qu’ils racontent quelque chose ?

Des rangées de vignes de chaque côté, ou plutôt des vignes qui s’étendent de part et d’autre à perte de vue, qui forment une tache ensoleillée encore gorgée d’été et qui, laissées sans doute en friche, hurlent une fureur de feuilles ignorant la coupe de l’hiver : vert végétal braillant, se décomposant, foisonnant ; ombreux dedans, fouillé par les vieux nœuds des tiges, fripé par cette trop grande exubérance, trop généreux en pampres autrefois couverts de grappes, et ici et là pointent leur nez quelques grappes becquetées, quelques fanfreluches jaunies. 

– Ou alors, c’est toi qui racontes ? Continue.

Les voici maintenant immobiles ; répétés à l’infini parmi les vignes. 

Raisin vendangé ; et terre séchée à leurs pieds : toute en matière, toute en couleur, qui s’offre à eux.

– Si on avait su…

À l’horizon, végétation et lumière s’inclinent là où le regard se pose. Plus loin, au-delà des ultimes lointains, voici s’estompant en un souvenir ancien – ancien forcément – la chaîne des montagnes de la Sierra de Cantabria : se dressant, projetée sur le même ciel.

– Mais c’est vrai.

– Quoi ? La Sierra ? L’histoire ?

2.

Restée là à les attendre sur cette ocre de la terre.

– Ocre, dis-tu ? Pour moi, elle était rouge, elle est rouge, presque rouge. Qui éclot sous les herbes, instrument ouvert, veiné, son fait couleur.

– On peut parier qu’il en sort un son : il suffit de souffler, tu verras.

Quelqu’un soufflait, farine teintée se soulevait, fardait l’air, rien ne servait de lui courir après. Il n’y avait pas un brin de vent. La terre ne se décolorait pas : au contraire, plus on la regardait, plus elle se ravivait. On avait envie de la prendre, de la pétrir à pleines mains, à pleines dents.

– On pourrait en faire des tasses pour la maison, tu imagines un peu quel spectacle tous les jours ! 

Eux l’avaient déjà sous les yeux, à portée de main, sous leurs pieds : terre colorée et vigne à l’infini – à quoi bon la raconter…

La campagne tout entière prête à se désagréger, à se renouveler sans cesse, à se recomposer et à se raconter depuis la nuit des temps, y compris le silence : le soleil infini sur les pampres, les sarments immobiles avec les étendards de la saison, tous ces drageons, tous ces surgeons en trop, le sol friable, vivant sous leurs pieds.

Toute chose ainsi affirmée, criée en couleur, en geste, en un surplus au grand jour : et tout allant de soi, les jamais dits compris, eux deux un instant éternels dans cette lueur béante, et leurs noms à graver dans la poussière.

– Doublement éternels, maintenant que tu les nommes.

Mais ils avaient pris des photos. Ils avaient sculpté deux pierres pour les laisser là. Ils avaient picoré sur deux grappes tronquées les derniers grains laissés aux oiseaux : des baies sucrées, sèches, à gros pépins collants.

– Les pépins de raisin ont un nom, un beau nom.

– Cela va me revenir, tu me l’as déjà demandé.

Plus d’une fois ils avaient eu quelque frayeur, surpris par le craquement d’un oiseau en fuite – un merle, peut-être ? – effrayé à son tour par le bruit de leurs pas en plein cœur des vignes.

Rentrés, ils sont rentrés probablement à la nuit tombée.

Noir épais.

– Mets ton pied ici, conseillait Antonio tout en veillant à la progression de Silvana et, comme tous deux portaient des chaussures blanches en caoutchouc, de sport, ils ponctuaient chemin faisant le terrain dans la campagne ensommeillée. La femme suivait pas à pas, penchée sur les chaussures de l’homme. 

– Tu te souviens ? disait-elle tête baissée en grattant le soleil avec son pied, un soleil à l’envers – c’étaient des merles comme chez nous, ces oiseaux ? – demandait-elle de sa voix rauque – c’était du vin santo, un vrai vin de paille, ce raisin, les merles ont raison.

Vinacciolo – voilà le nom, lança-t-il triomphant en broyant entre ses dents, satisfait, un dernier grain de raisin. Et il répéta deux ou trois fois ce mot, pour elle aussi.

– Mais ça a un autre nom encore – et dans le noir ils avançaient ensemble, sur leurs noms, sur les voix passées, retrouvées, aussitôt écartées, suggérées pour retracer les contours d’une histoire ; chemin faisant ils appuyaient de tout leur poids sur le sol, le tâtant bien d’abord avec le pied, tassant ensuite à l’aveuglette leurs minutes et leurs secondes sous les cailloux, sous les herbes, sous les traces du tracteur jusqu’au plus profond de la terre, lui devant, elle derrière, se tenant par la main.

À ceux qui les regardaient marcher ainsi dans le noir, aux oiseaux friands de raisin dans ce refuge nocturne, à nous, aux montagnes au loin oublieuses des lumières, troublés dans l’obscurité, dans la vérité, ces deux-là devaient maintenant sembler des personnages dupliqués en souliers blancs, des ombres sans âge destinées à sauver des mots, à sauver des tasses de certitudes marmonnées chemin faisant.

Published August 2, 2020
© Anna Felder 2017
© Transl. Specimen 2020

Trauben für die Vögel from Circolare

Written in Italian by Anna Felder


Translated into German by Ruth Ganter

 

1.

«Setz den Fuss hierhin», sagt ihr Antonio mit seinem eigenen Fuss, und sie gehorcht. 

Die Schritte fühlen sich heimisch an, alles andere, das Dorf, die Hochebene, der Weg sind neu. 

Sie gehen auf der trockenen Erde, die sich noch nie so rosa zeigte, aber die überpuderten, vielleicht vergessenen Steine sind tückisch, sie hemmen Silvanas Tritt. 

«Ob sie sie wohl vergessen haben?» 

Es handelt sich nicht um einen richtigen Weg: Hier und da nicht einmal festgetretene Erdschollen, so grün wie im Frühling, und an einigen Stellen Abdrücke von Reifen. Ein Traktor sollte da glatt durchkommen, wer weiss, wohin er gelangt, das Ende ist nicht zu sehen, das Licht nicht zu messen. Auf dieser Höhe wäre es bequemer, in die Luft aufzuschweben und davonzufliegen, nördlich sähe man das Meer. 

«Das klingt schon wie eine Geschichte, meinst du, sie sind am Erzählen?» 

Aufgereihte Reben beiderseits, oder eher ausgedehnte Weinfelder hüben und drüben, so weit das Auge reicht, so dass ein noch vor Sommer strotzender Sonnenfleck entsteht, der jetzt bestimmt unbestellt in Blätterwust ausbricht, ohne vom Winterschnitt zu wissen: schreiendes, zerzaustes, wildwüchsiges Grün, innen verschattet, von knotigen Stämmen durchwühlt, vom allzu üppigen Wuchs ermattet, anstelle der früheren Trauben mit reichlichem Weinlaub umhüllt; und hier und da blitzt ein angepickter Traubenkamm auf, ein gelb gewordener Schnörkel. 

«Oder erzählst etwa du? Mach weiter.» 

Sie stehen jetzt still, abgeschweift, erneut in den Reihen der Reben. 

Die gelesenen Trauben. Und die trockene Erde zu ihren Füssen, ganz dargebotener Stoff, lauter Farbe. 

«Hätte man sie nur gekannt.» 

Am Horizont krümmen sich Grün und Licht, wo dann das Auge fällt. Weiter hinten, nach der letzten Weite, da verschwimmt in alter Erinnerung, denn alt muss sie sein, die Kette der Berge, Sierra de Cantabria: hoch, schon in den Himmel gehaucht. 

«Sie stimmt aber.»

«Die Sierra? Die Geschichte?» 

2.

Sie hatte auf sie gewartet in jenem Ocker der Erde. 

«Ocker sagst du? Mir schien sie rot, scheint sie rot, fast rot. Sie konnte sich auftun unter dem Gras, ein offenes, gemasertes Instrument, zu Farbe gewordener Klang.» 

«Wetten wir, dass sie klingt; wenn du bläst, klingt sie.» 

Jemand blies, eine rote Mehlwolke erhob sich, puderte die Luft; nutzlos, nach ihr zu haschen. Und da war kein Wind. Die Erde verblich nicht, im Gegenteil, je mehr man sie anschaute, desto lebendiger wurde sie. Man bekam Lust, sie aufzuheben, sie in der Hand und im Mund zu kneten. 

«Wir würden unsere Mokkatassen daraus machen, stell dir vor, welch schöner Anblick, Tag für Tag.» 

Die beiden hatten sie schon vor Augen, in Reichweite, unter den Füssen; farbige Erde und Reben ins Unendliche, was sollte man da noch von ihr erzählen. 

Die ganze Landschaft ringsum bereit aufzusplittern, sich ständig zu erneuern, sich erreichen und seit jeher erzählen zu lassen, auch das Schweigen: Die grenzenlose Sonne auf den Weinblättern, die unbeweglichen Reblinge mit den Bannern der Sommerzeit, all die Schösslinge, die überzähligen Nebentriebe, der brüchige, unter den Füssen lebendige Boden. 

Jedes Ding bekräftigt, bei Tageslicht in Farbe, in Bewegung, in mehr noch ausgeprägt, alles, auch das nie Gesagte, von selbst verstanden und sie zwei für einen Moment ewig im aufgerissenen Lichtschein, mit ihren in den Staub zu ritzenden Namen. 

«Doppelt ewig, jetzt, da du sie nennst.» 

Stattdessen hatten sie Fotos gemacht. Sie hatten Zeichen in zwei Steine gekratzt, um sie dann dort zu lassen. Sie hatten an zwei verstümmelten Stielen die letzten, für die Vögel gelassenen Weintrauben abgezupft: süsse, getrocknete Beeren mit grossen, klebrigen Kernen. 

«Es gibt einen Namen für die Traubenkerne, einen schönen Namen.» 

«Gleich kommt er mir in den Sinn, du hast mich schon einmal danach gefragt.» 

Mehr als einmal fuhren sie eschrocken zusammen, vom Geräusch eines Vogels aufgeschreckt, ob es eine Amsel war?, ihrerseits im Dickicht der Reben von den Tritten aufgescheucht. 

Sie sind wohl zurückgekehrt, als es schon Nacht war. 

Dichtes Dunkel. 

«Setz den Fuss hierhin», empfahl Antonio und vergewisserte sich Silvanas Gang, und da sie beide weisse Sportschuhe mit Gummisohle trugen, tüpfelten sie nach und nach den Weg im grossen Schlaf der Landschaft. 

Die Frau folgte dem Mann auf Schritt und Tritt, über seine Schuhe gebeugt. 

«Erinnerst du dich?», sagte sie mit gesenktem Kopf und schabte mit dem Fuss über die Sonne, eine umgekehrte Sonne, «aber ob sie wohl Amseln waren, diese Vögel, wie bei uns?», fragte sie mit rauer Stimme. 

«Vinsanto-Trauben waren es, die Amseln haben recht.» 

«Weinsamen», rief er triumphierend aus und zermahlte mit Genuss einen zwischen den Zähnen steckengebliebenen Kern; er wiederholte den Namen ein paar Mal, auch für sie. 

«Es gibt aber noch einen anderen Namen», und im Dunkeln schritten sie voran zu ihren Namen, zu den einstigen, wiedergefundenen und plötzlich fernen Begriffen, die sie vorschlugen, um die Umrisse einer Geschichte aufzuspüren; und unterdessen vertrauten sie sich mit ihrem ganzen Gewicht dem Boden an, den sie zuerst sorgsam prüfend mit dem Fuss abtasteten, stampften dann blind ihre Minuten und Sekunden unter die Steine, unter das Gras, unter die Traktorspuren bis ins Herz der Erde, er vorne und sie hinten, sich an den Händen haltend. 

Denjenigen, die sie so im Dunkeln gehen sahen, den auf Trauben versessenen Vögeln im nächtlichen Unterschlupf, uns selbst, den fernen, die Lichter vergessenden, im Schwarz und im Schweigen verschwindenden Bergen, mussten jene zwei wie Wiedergänger in weissen Schuhen vorkommen, alterslose Schatten, dazu bestimmt, Wörter zu retten, zwischen den Zähnen zermalmte, gemurmelte Gewissheiten zu retten, Schritt für Schritt. 

Published August 2, 2020
Excerpted from Anna Felder, Circolare, Limmat Verlag, Zürich 2018
© Anna Felder 2017
© Limmat Verlag 2018


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