From Comme un ciel en nous

Written in French by Jakuta Alikavazovic

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Ils sont plusieurs à m’accueillir, à m’escorter, à se réjouir avec moi, pour moi, de l’expérience qui m’attend. Leur sincérité me touche. Je leur suis reconnaissante. Au cœur de ma reconnaissance, il y a déjà l’envie de les voir partir, l’envie d’être seule. Cela ne se dit pas, pas à ces gens qui m’accompagnent, qui me prêtent main-forte. Que penseraient-ils de mon projet ? Celui que je leur ai tu ? Que penseraient-ils de moi ? La salle des Cariatides, ainsi nommée en raison des quatre figures magistrales qui soutiennent le petit balcon au-dessus de l’entrée, résonne de nos voix. Tout le monde est gai, un peu fiévreux ; ils sont heureux pour moi. Ils partagent mon excitation – ce qui devrait être mon excitation. Je m’arrête devant un Bacchus dansant. Quelques semaines plus tôt, je me suis tenue là, un après-midi. J’étais venue en repé- rage, mon fils en porte-bébé. Il avait levé les yeux vers la sculpture. Il lui avait souri. À son sourire j’ai vu qu’il ne faisait aucune différence, absolument aucune, entre ce visage de pierre et un visage vivant. Lorsque je raconte cette anecdote au conservateur, il me répond que le Bacchus dansant fait partie d’un ensemble. Se tenir où je me tiens, où s’est tenu mon fils si petit, c’est être à la place de la nymphe qu’ainsi penché, bras largement écartés, il invite à danser – cette invitation qui est le vrai sujet de la sculpture, mon enfant l’a comprise d’instinct, avant moi. La nymphe existe toujours, mais elle est à New York. Est-ce triste que ces deux figures soient séparées ? Il y a deux façons d’y penser : comme à une invitation empêchée, une rencontre qui ne peut avoir lieu. Ou comme à une invitation qui embrasse des milliers de kilomètres, un océan entier. Qui crée un champ de force dans lequel, sans en avoir conscience, nous évoluons. Oui, le monde pourrait être cela, une invitation invisible à la danse. Et nous ne le savons pas. 

Ou peut-être est-ce nous qui, chacun à notre tour, remplaçons la nymphe manquante. Peut- être est-ce nous que le Bacchus incite à danser : nous qui, à l’instant où nous croisons son regard, avons le choix de lui rendre son sourire, d’accepter l’invitation. Tout à l’heure, dans le noir, pieds nus sur les dalles ivoire et corail de la section des Antiques, je danserai avec lui, je danserai avec eux tous.

[…]

Les lumières dans cette partie du musée s’éteindront à minuit, m’a-t-on prévenue, et le chef de la sécurité m’a prêté sa lampe torche. Parfois la pile s’use d’un seul coup, me dit-il, ce qui me paraît difficile à croire ; mais qui sait quelles règles ont cours dans cet espace, la nuit venue ? Parfois la pile s’use d’un seul coup et la lampe s’éteint. Pas ce soir, je pense. Je vous en ai mis une neuve. Mais on ne sait jamais.

Après une journée sous le soleil tapant, les pierres rendent la chaleur qu’elles ont absorbée, passivement en apparence, au fil des heures. La nuit, l’été remonte des sols, des murs, c’est comme un souffle trop longtemps retenu, une expiration de soulagement. Ce que rendent les colonnes, les dalles, les socles et les statues du Louvre quand tout le monde est parti, c’est d’abord la rumeur des pas, l’écho de toutes les paroles qui s’y sont dites dans la journée. C’est difficile à décrire ; comme si l’écume superficielle, chaleureuse, du jour et des visites remontait pour s’évaporer. Il faut un moment pour qu’un réel silence s’installe. C’est petit à petit qu’une salle, même déserte, se vide.

Cela, c’est la première vague. Ensuite reviennent, tournent et tournent et disparaissent, toutes les représentations du Louvre. Car ce musée est un lieu commun. Plus que tout autre peut-être. Un lieu commun comme Paris est un lieu commun, un lieu visité et revisité par la fiction, par les fantasmes ; un lieu où il n’est pas nécessaire d’avoir mis les pieds pour le connaître. Plus de quatre cents tournages y ont lieu chaque année ; mais pour n’importe qui, pour vous et moi, il suffit d’un clip des époux Carter, Beyoncé et Jay-Z (236 424 078 vues sur YouTube à ce jour), d’un épisode d’Arsène Lupin ou de Belphégor, le fantôme – voire de la simple mention de son nom ; il suffit d’une rediffusion du Da Vinci Code ou d’un film de science-fiction avec Tom Cruise, un film délicieux où tout se répète et bégaie et où l’on voit ce que certains tempéraments, dont peut-être le mien, brûlent de voir : la pyramide de verre détruite. Il suffit d’un rien. Contrairement à tant d’autres endroits, le Louvre n’appartient pas qu’à ceux qui le fréquentent. Il n’appartient pas qu’à ceux qui se donnent la peine de l’arpenter et de le connaître ; d’ailleurs il ne s’appartient pas. La première heure, ce sont ces images-là qui s’élèvent des surfaces, papillonnent un instant – à moins que tout cela n’ait lieu que sur la face interne de mes paupières – avant de se disperser. Et puis il ne reste que moi. Un corps avec une idée derrière la tête. Un corps dans un endroit immense, plein de reflets et d’échos, qui intimide comme intimident les lieux que l’on ne peut embrasser entièrement du regard. Comme intimident les lieux où tout – sans doute même le téléphone d’urgence – est plus vieux que soi.

Je refais le tour des galeries, seule, cette fois. j’essaie d’avoir l’air aussi naturel, aussi dégagé que possible ; je ne suis pas encore tout à fait convaincue de ma solitude. C’est à peine si je fais claquer mes talons un peu plus fort qu’il ne serait naturel, comme pour prévenir de mon arrivée. Mais prévenir qui ? Ce premier tour, je ne touche rien. Je fais, je crois, très bonne figure.

 Ensuite j’enlève mes chaussures. Je glisse sur les dalles comme je le faisais, enfant, ou plutôt comme je rêvais de le faire car toujours quelqu’un – ou l’idée de quelqu’un – venait contrarier cet élan, mon père, un gardien de salle, une visiteuse américaine. Je glisse et je danse, je glisse et je cours, je moonwalke, je porte des chaussettes qui brillent, en lurex doré. Très jeune, j’ai pris l’habitude de dissimuler mes excentricités. J’aimais l’idée d’être folle, mais en secret. 

Mes cheveux sont la première partie de moi à toucher une sculpture.

Published March 13, 2023
© Éditons Stock 2021

From Comme un ciel en nous

Written in French by Jakuta Alikavazovic


Translated into Italian by Josephine Bohr

Sono in molti ad accogliermi, a scortarmi, a essere contenti per me, con me, dell’esperienza che mi aspetta. La loro sincerità mi tocca. Sono riconoscente. Nel fondo della mia riconoscenza, c’è già la voglia di vederli andare via, la voglia di essere sola. Non è una cosa da dirsi, non alle persone che mi accompagnano, che mi sostengono. Cosa penserebbero del mio progetto? Di quello che gli ho taciuto? Cosa penserebbero di me? La Sala delle Cariatidi, che prende il nome dalle quattro figure magistrali a sostegno del piccolo balcone al di sopra dell’entrata, risuona delle nostre voci. Sono tutti allegri, un po’ esaltati; sono felici per me. Condividono il mio entusiasmo – quello che dovrebbe essere entusiasmo. Mi fermo davanti al Satiro danzante. Qualche settimana prima mi ero messa qui, con mio figlio nel marsupio. Lui aveva alzato lo sguardo verso la scultura. Le aveva sorriso. Dal suo sorriso mi sono accorta che non faceva nessuna distinzione, assolutamente nessuna, tra quel viso di pietra e uno vivo. Quando racconto l’aneddoto al sovrintendente, mi risponde che il Satiro danzante faceva parte di un gruppo scultoreo. Mettermi dove mi sono messa, dove si è messo mio figlio, così piccolo, significa stare al posto della ninfa che il satiro, chinato, con le braccia leggermente aperte, invita a danzare – questo invito, il vero soggetto della scultura, il mio bambino l’ha capito d’istinto, prima di me. La ninfa esiste ancora, ma è a New York. È triste che queste due figure siano separate? Si può vederla in due modi: come un invito precluso, un incontro che non è potuto accadere. O come un invito che abbraccia migliaia di chilometri, un oceano intero. Che crea un campo di forza nel quale, senza esserne consapevoli, compiamo delle evoluzioni. Sì, il mondo potrebbe essere questo, un invito invisibile alla danza. E noi non lo sappiamo.

O forse siamo noi che, di volta in volta, prendiamo il posto della ninfa mancante. Forse siamo noi quelli che il satiro incita a danzare: noi che, nell’istante in cui incrociamo il suo sguardo, possiamo scegliere di restituirgli il sorriso, accettare l’invito. Tra poco, nel buio, a piedi nudi sul pavimento avorio e corallo della Sala delle Cariatidi, danzerò con lui, danzerò con tutti loro.

[…]

Le luci in questa parte del museo si spegneranno a mezzanotte, mi hanno avvisata, e il responsabile della sicurezza mi ha prestato la sua torcia. A volte la pila si consuma in un colpo solo, mi dice, e a me viene difficile crederci; ma chissà quali regole valgono in questo spazio, quando scende la notte. A volte la pila si consuma in un colpo solo e la torcia si spegne. Non penso stasera. Gliene ho messa una nuova. Ma non si sa mai.

Dopo una giornata sotto il sole cocente, le pietre, passive solo in apparenza, restituiscono il calore che hanno assorbito di ora in ora. Di notte, l’estate risale dai pavimenti, dai muri, è come un respiro trattenuto troppo a lungo, un’espirazione di sollievo. Quando se ne sono andati tutti, le colonne, le lastre, i piedistalli e le statue del Louvre restituiscono innanzitutto il rumore dei passi, l’eco di tutte le parole dette durante la giornata. È difficile da descrivere; è come se la schiuma superficiale, calorosa, del giorno e delle visite risalisse per evaporare. Ci vuole tempo prima che si instauri un vero silenzio. Una sala, anche deserta, si svuota a poco a poco.

Questa è la prima ondata. Poi tornano, girano e girano e scompaiono, tutte le rappresentazioni del Louvre. Perché questo museo è un luogo comune. Forse più di ogni altro. Un luogo comune come lo è Parigi, un luogo comune, un luogo visitato e rivisitato dalla finzione, dalle fantasie; un luogo in cui non è necessario aver messo piede per conoscerlo. Qui vengono montati più di quattrocento set all’anno; ma a una persona qualunque, a me e a voi, basta un videoclip dei coniugi Carter, Beyoncé e Jay-Z (236.424.078 visualizzazioni su YouTube a oggi), un episodio di Arsène Lupin o di Belfagor o Il fantasma del Louvre – o anche solo sentirlo nominare; basta che ridiano Il codice da Vinci o un film di fantascienza con Tom Cruise, un film delizioso dove è tutto un ripetersi e un balbettare e in cui si vede quello che alcuni temperamenti, tra i quali forse il mio, muoiono dalla voglia di vedere: la piramide di vetro distrutta. Basta un niente. Al contrario di molti altri luoghi, il Louvre non appartiene a chi lo frequenta. Non appartiene a chi si prende la briga di percorrerlo e conoscerlo; non appartiene nemmeno a se stesso. Durante la prima ora, sono queste le immagini che si levano dalle superfici e sfarfallano un istante – a meno che tutto questo non avvenga solo all’interno delle mie palpebre – prima di disperdersi. Poi resto solo io. Un corpo con un secondo fine. Un corpo in un posto immenso, pieno di riverberi e di echi, che intimidisce come intimidiscono i luoghi che non si riescono ad abbracciare interamente con lo sguardo. Come intimidiscono i luoghi dove tutto – con ogni probabilità anche il telefono per le emergenze – è più vecchio di noi.

Rifaccio il giro delle gallerie, da sola questa volta. Cerco di sembrare il più naturale, il più disinvolta possibile; non sono ancora del tutto convinta della mia solitudine. Faccio risuonare i tacchi appena più di quanto sarebbe naturale, come per avvertire del mio arrivo. Ma avvertire chi? In questo primo giro, non tocco niente. Faccio bella figura, credo.

Poi mi tolgo le scarpe. Scivolo sulle lastre del pavimento come facevo da piccola, o piuttosto come sognavo di fare visto che qualcuno – o l’idea di qualcuno – veniva sempre a contrastare questo slancio: mio padre, un custode, una visitatrice americana. Scivolo e ballo, scivolo e ballo, faccio il moonwalk, indosso calzini luccicanti, in lurex dorato. Ho preso l’abitudine di dissimulare le mie eccentricità da giovanissima. Mi piaceva l’idea di essere pazza, ma di nascosto.

I capelli sono la prima parte di me a toccare una scultura.

Published March 13, 2023
© Specimen

From Comme un ciel en nous

Written in French by Jakuta Alikavazovic


Translated into Bosnian by Dinko Kreho

Dočekuje me više njih, prate me, vesele se sa mnom, zbog mene, zbog iskustva koje me čeka. Njihova me iskrenost dira. Zahvalna sam im. U dubini moje zahvalnosti već se nalazi želja da vidim kako odlaze, želja da budem sama. To se ne govori, ne ovim ljudima koji su uz mene, koji mi priskaču u pomoć. Šta bi oni mislili o mojoj nakani? O onoj koju sam im prešutjela? Šta bi mislili o meni? Dvorana Karijatida, nazvana tako po četiri velebne figure koje podupiru balkončić iznad ulaza, odjekuje našim glasovima. Svi su veseli, pomalo grozničavi; drago im je zbog mene. Dijele sa mnom ushićenje – ono što bi trebalo biti ushićenje. Zastajem pred jednim rasplesanim Bakhom. Stajala sam tu i jednog popodneva, nekoliko sedmica ranije. Bila sam došla u izviđanje, sa sinom u nosiljci. On je podigao oči ka kipu. Nasmiješio mu se. Iz njegovog osmijeha vidjela sam da nimalo, baš ni najmanje ne razlikuje to kameno lice od živoga. Nakon što ovu anegdotu ispričam konzervatoru, on mi odgovori kako rasplesani Bakho čini dio cjeline. Stajati tamo gdje sam stajala, gdje je bio moj malecki sin, znači biti na mjestu nimfe koju on onako povijen, široko raskriljenih ruku, poziva na ples – taj poziv, koji predstavlja istinsku temu skulpture, moje dijete je razumjelo instinktivno, prije mene. Nimfa još postoji, ali je u New Yorku. Da li je tužno to što su te dvije figure razdvojene? O tome možemo razmišljati na dva načina: kao o osujećenom pozivu, susretu koji se ne može odigrati. Ili pak kao o pozivu koji obuhvata hiljade kilometara, cijeli okean. Koji stvara polje sile unutar kojeg se krećemo, a da toga nismo ni svjesni. Da, svijet bi mogao biti baš to, nevidljivi poziv na ples. A mi to ne znamo.

Ili to možda, svako za sebe, mi nadomještamo odsutnu nimfu. Možda to Bakho nas poziva na ples: nas koji u trenutku kad nam se pogled susretne s njegovim možemo izabrati da mu uzvratimo osmijeh, da prihvatimo poziv. Kasnije, u mraku, bosa na pločicama od slonovače i korala na Antičkom odjeljenju, plesat ću s njim, sa svima njima.

[…]

Svjetla u ovome dijelu muzeja gase se u ponoć, upozorili su me, a šef obezbjeđenja posudio mi je svoju džepnu lampu. Ponekad baterija naglo iscuri, kaže, što mi ne zvuči uvjerljivo; no ko zna kakva pravila stupaju na snagu u ovom prostoru kad padne noć? Ponekad baterija naglo iscuri i lampa se ugasi. Ne bih rekao da će večeras. Stavio sam vam novu. Ali nikad se ne zna.

Nakon cijelog dana pod ubitačnim suncem, kamenje vraća toplinu koju je, naizgled pasivno, s vremenom upilo. Noću se ljeto ponovo diže iz tla, iz zidova, kao predugo zadržavan dah, kao uzdah olakšanja. Nakon što svi odu, stubovi, pločice, postolja i kipovi Louvrea vraćaju prije svega buku koraka, jeku svih riječi izgovorenih kroz dan. Teško je to opisati; kao da površinska, vrela pjena dana i posjetâ nadolazi da bi isparila. Potrebno je još neko vrijeme dok ne zavlada istinska tišina. Jedna dvorana, pa čak i pusta, prazni se tek malo-pomalo.

To je prvi talas. Zatim se vraćaju, vrte se i vrte i nestaju, sve predodžbe o Louvreu. Jer, taj muzej je opće mjesto. Možda i više od ma kojeg drugoga. Opće mjesto kao što je opće mjesto i Pariz, koji uvijek iznova posjećujemo u fikciji, u fantazijama; opće mjesto na koje nije neopohodno kročiti da bismo ga upoznali. Tamo se svake godine obavi preko četiri stotine snimanja; ali bilo kome, vama ili meni, dovoljan je spot bračnog para Carter, Beyoncé i Jay-Z-a (236 424 078 pregleda na YouTubeu u ovom trenutku), epizoda Arsènea Lupina ili Belphégora, fantoma iz Louvrea – čak i puki spomen njegovog imena; dovoljna je repriza DaVincijevog koda, onog naučnofantastičnog filma s Tomom Cruisom, divnoga filma u kojem se sve ponavlja i zapinje, i u kojem vidimo ono što izvjesne ćudi, uključujući i moju, gore od želje da vide: srušenu staklenu piramidu. Tako je malo potrebno. Za razliku od tolikih drugih mjesta, Louvre ne pripada samo onima koji ga posjećuju. Ne pripada samo onima koji se potrude da ga obiđu i upoznaju; ne pripada, uostalom, ni samome sebi. U prvi mah upravo te slike isparavaju s površina, na trenutak lebde – osim ako se sve to ne odvija samo s unutrašnje strane mojih kapaka – da bi se potom rasplinule. Zatim ostajem samo ja. Tijelo s idejom na pameti. Tijelo na ogromnom mjestu, punom odbljesaka i jeke, koje nas zastrašuje onako kako to čine mjesta koja ne možemo do kraja obuhvatiti pogledom. Onako kako nas zastrašuju mjesta na kojima je sve – zacijelo i telefon za hitne slučajeve – starije od nas.

Opet obilazim galerije, ovaj put sama. Nastojim djelovati što prirodnije, što rasterećenije; nisam još do kraja uvjerena u svoju samoću. Lupam petama tek malo glasnije no što bi to bilo prirodno, kao da najavljujem svoj dolazak. Ali kome ga najavljujem? U prvom obilasku ništa ne diram. Rekla bih da ostavljam vrlo dobar utisak.

Zatim skinem cipele. Kližem se po pločicama kao što sam to radila kad sam bila mala, tačnije, kao što sam sanjala da radim, jer uvijek bi došao neko – ili pomisao na nekoga – da taj polet suzbije, moj otac, čuvar dvorane, američka posjetiteljka. Kližem se i plešem, kližem se i trčim, moonwalkam, nosim svjetleće čarape od pozlaćenog lureksa. Kao veoma mlada stekla sam naviku prikrivanja svojih ekscentričnosti. Sviđala mi se pomisao da budem luda, ali u tajnosti.

Prvi dio mene koji dodirne skulpturu je kosa.

Published March 13, 2023
© Specimen


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