From Besuch bei Zerberus

Written in German by Anne Weber

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Ich wohne in einem Zimmer mit vergitterten Fenstern. Von meinem Plastikstuhl aus sehe ich, wie die Gitter das Meer in dicke blaue Scheiben schneiden. Am Ende des Kaps von Cerbère steht man, wie überall auf der Welt, zwischen zwei Friedhöfen, zwischen zwei Menschen, zwischen zwei Planeten. Das Meer passt nicht in mein Blickfeld hinein und läuft rechts und links über; das salzige Wasser, das mit aus dem Blick rinnt, halte ich zunächst für Tränen. Das Telefon lasse ich lange klingeln im Haus meines Vaters, aber er ist gerade mit Sterben beschäftigt und hebt nicht ab. Gefolgt von einem Hund, der bis vor kurzem noch ein rein mythologischer war, stolpere ich durchs Geröll über die Grenze und lege ein Steinchen auf einen Grabstein, unter dem keine Knochen liegen, jedenfalls nicht die zum dem eingemeißelten Namen gehörigen. Mein Vater hat sich mit dem Sterben etwas übernommen und erholt sich langsam wieder. Wer den Toten besuchen kommt, der unter keinem Grabstein liegt, wird angewiesen, durch ein eckiges Rohr ins Meer zu schauen, wo er im Zerrspiegel des Wasser zu manchen Tageszeiten zu sehen sein soll.

Die Sprache ist meine Helfershelferin und Komplizin, wenn es darum geht, mir die Wirklichkeit vom Leib zu halten und wie aus einem die Erde in lockeren Kreisen umgarnenden Raumschiff auf sie hinunterzusehen und bei Gelegenheit auch -zuspucken. Aus dieser Entfernung ist mein Vater nicht einmal mehr ein Strichmännchen, sondern gerade noch ein Punkt; mit seiner Frau zusammen, ein wandelnder, gutbürgerlicher Doppelpunkt. Die Sprache ist die Linse, die alle Gefühlsknoten löst, alle Familienbande entzerrt und die durch sie Gebundenen Lichtjahre auseinanderrückt. Zugleich ist sie die Lupe, die schamlos jede väterliche Bartstoppel, jede als Kind vergossene Träne ins Rampenlicht zu stellen bereit ist. In den meisten Büchern allerdings schaut man durch sie hindurch wie durch schlecht geputztes Fensterglas.

Die Reise nach Cerbère: Sie führt mich bis an die Pforte des Todes, wo die Sprache weder Linse noch Lupe mehr ist, sondern ins Stottern kommt und ins Nachbuchstabieren und schließlich schweigt. Wie riesige, düstere Schutthalden stehen hinter mir die Pyrenäen in der Luft. Im Tal führen Dutzende von Gleisen in den Berg, ›Sesam öffne dich‹ sprechen die Lokführer, aber der Berg öffnet sich nicht. Wer hier mit der Nase zur Felswand steht, kann wohl sehen, bis die Kontinentalverschiebung die Erdmassen auseinanderrückt. Dem von hinten auf den Ort Blickenden wird dieser nun sichtbar als eine breite, vielgleisige Sackgasse, in die Landschaft gesetzt wie ein gewaltiger Schlusspunkt, wenn alles gesagt und nichts hinzuzufügen ist.

  Noch habe ich die Stimme des Vaters im Ohr, und im Auge, wie alle Nicht-jung-Gestorbenen, den Dorn der Kindheit, der im Laufe des Lebens Wurzeln schlägt und gedeiht. Auf einem Grat wandere ich dicht unter den Wolken einmal um Zerberus herum und stütze mich dabei auf wenige wie Baldachinpfosten die schwere Erinnerungsdecke stützende Pfähle. 

Der Tod steckt in den Monaten und in den Jahren, in den Gräsern und in den Wellen des Meeres. Jedesmal, wenn ich die Augen in den nachtklaren Himmel hebe, denke ich an die vielen Toten unter den Gestirnen, deren Licht uns erst erreicht, wenn sie schon lange erloschen sind. Alles Geschehene wird von meinen Pupillen verschluckt mit einiger Verspätung. Manchmal ist diese Verspätung so groß, dass sie die Lebensdauer des Wahrgenommenen überschreitet, aber im Grund gilt immer und überall dasselbe Gesetz: Alles, was ich sehe, gibt es bereits nicht mehr; das Lächeln meines Gegenübers ist schon ein anderes, wenn es nicht gar in ein Weinen oder in eine hilflose Grimasse übergegangen ist; die Möwe fliegt nicht mehr da, wo ich sie sehe; die Wolke, die als Hase in meinem Auge ankommt, hat der Wind längst schon zum Igel umgebürstet. Ist die Stimme des Vaters, wenn sie in mein Ohr gelangt, noch lebendig?

Erschüttert von dieser Pendelbewegung zwischen Geburt und Tod, krallen die Wahrnehmungsorgane sich in Illusionen. Ohne es wahrhaben zu wollen, leben sie in der Vergangenheit, und diese festzuhalten und zu belegen haben sie sich geschworen. Dem Engel der Geschichte gleich, kehren sie der Zukunft den Rücken und starren angestrengt in die Vergangenheit, deren Drängen und Stoßen sie sich nicht zu widersetzen vermögen.

Published May 17, 2023
©Suhrkamp Verlag, 2004

From Cerbère

Written in German by Anne Weber


Translated into French by Anne Weber

J’habite une chambre aux fenêtres grillagées. Devant la chaise en plastique sur laquelle je suis assise, la grille découpe la mer en grosses tranches bleues. À l’extrémité du cap de Cerbère, on est placé, comme partout ailleurs, entre deux cimetières, entre deux hommes, entre deux planètes. La mer, trop vaste pour mon champ de vision, déborde à gauche et à droite ; je prends d’abord pour des larmes l’eau salée qui s’écoule de mes yeux. Je laisse sonner longtemps le téléphone dans la maison de mon père mais, occupé qu’il est à mourir, il ne décroche pas. Suivie d’un chien qui, jusqu’à tout récemment, était encore purement mythologique, je traverse la frontière en trébuchant à travers les éboulis et vais poser un petit caillou sur la pierre tombale de Walter Benjamin sous laquelle ne repose aucune dépouille, en tout cas pas celle qui va avec le nom gravé dans la pierre. Mon père, en mourant, a présumé de ses forces ; déjà, il se remet lentement. Qui vient rendre visite au mort de Port-Bou ou à la stèle qui lui est attribuée est sommé d’observer à travers un tuyau rectangulaire la mer où le mort est censé être visible, à certaines heures du jour, dans le miroir déformant de l’eau.

  La langue est mon aide et ma complice quand il s’agit de tenir la réalité à distance, de la regarder de loin depuis un vaisseau spatial et de cracher parfois sur elle tout en lui tournant autour, en décrivant des cercles réguliers. À cette distance-là, mon père n’est même plus un petit trait mais à peine un point ; avec sa femme, ils forment des points de suspension inachevés et ambulants. La langue est la lentille qui dénoue tous les nœuds sentimentaux, qui desserre tous les liens familiaux et vous met à des années-lumière de vos proches. En même temps, elle est la loupe qui, sans vergogne, est prête à exposer sous les feux de la rampe chaque poil de barbe paternelle, chaque larme versée enfant. Dans la plupart des livres, on peut regarder à travers elle comme à travers une vitre mal lavée. 

  Le voyage à Cerbère me mène aux portes de la mort où la langue n’est plus ni lentille ni loupe mais se met à bégayer, à épeler mot après mot, et se tait finalement. Comme d’énormes tas de décombres, les Pyrénées mangent le ciel dans mon dos. Dans la vallée, des douzaines de voies de chemin de fer mènent droit sur la montagne, « Sésame, ouvre-toi » disent les conducteurs de locomotive mais la montagne ne s’ouvre pas. Qui est coincé là, le nez contre la falaise, n’a plus qu’à attendre que la dérive des continents écarte les montagnes. Vue de dos, la ville se révèle être une large impasse à voies multiples, posée dans le paysage comme un gigantesque point final quand tout a été dit et qu’il n’y a plus rien à ajouter. J’ai encore la voix de mon père dans l’oreille et, dans les yeux, comme tous ceux qui ne sont pas morts jeunes, l’épine de l’enfance qui, au cours de la vie, pousse des racines et se met à pulluler. Courbant le dos sous le plafond bas de nuages, je contourne Cerbère en suivant la crête, m’appuyant sur les poteaux du souvenir. 

  La mort est dans les mois et les années, dans les fleurs et dans les vagues de la mer. Chaque fois que je lève les yeux vers un ciel nocturne clair, je pense aux nombreux morts parmi les astres dont la lumière ne nous parvient que lorsqu’ils se sont éteints depuis longtemps. Mes pupilles avalent toujours le monde avec quelque retard. Parfois, ce retard est si grand qu’il dépasse la durée de vie de ce que je perçois ; d’une manière générale, rien de ce que je vois ne demeure inchangé. Le sourire de mon vis-à-vis n’est plus le même quand il m’arrive, à moins qu’il ne se soit changé en pleurs ou en mine désarçonnée ; la mouette ne vole plus où je la vois ; le vent a depuis longtemps donné un coup de peigne aux nuages et transformé en hérisson celui qui était entré dans mes pupilles en lapin. Quand elle parvient à mes oreilles, la voix de mon père est-elle encore vivante ?

Ébranlés par ce mouvement de pendule entre la naissance et la mort, les organes de perception s’accrochent à des illusions. Sans vouloir l’admettre, ils vivent dans le passé qu’ils se sont juré d’immobiliser et d’illustrer. Pareils à l’ange de l’Histoire, ils tournent le dos à l’avenir et regardent fixement vers le passé, à la poussée violente et aux secousses duquel ils n’arrivent pas à résister.

Published May 17, 2023
©Éditions du Seuil, Septembre 2004

From Cerberus

Written in German by Anne Weber


Translated into English by Jana Grohnert

I live in a room with barred windows. In front of the plastic chair I sit in, the bars cut the sea into thick blue slices. On the edge of Cap Cerbère, as everywhere else, you are between two cemeteries, between two people, between two planets. The sea, too vast for my field of vision, overflows to the left and to the right. At first I think the salty water running from my eyes are tears. I let the phone ring at my father’s house for a long time, but he’s too busy with dying to answer. Followed by a dog that, until recently, was purely mythological, I stumble across the border through fallen rocks and place a small pebble on a gravestone that has no bones underneath it, at least not the ones that go with the name engraved on the stone. My father bit off more than he could chew in his attempt to die. He is slowly on the mend. Those who come to visit the dead man of Portbou, or the stele attributed to him, are instructed to look through a rectangular tube out to sea, where, at certain times of the day, he is said to be visible in the distorting mirror of the water. 

Language is my aid and accomplice in keeping reality at arm’s length, observing it as if from a spaceship and spitting at it from time to time as it orbits the earth. From this distance, my father is no longer just a thin line, but little more than a dot. Together with his wife, he forms a walking, incomplete ellipsis. Language is the lens that unravels all the emotional knots, that loosens all the family ties, and that pulls those it binds light years apart. It is also a magnifying glass, ready to shamelessly expose each and every single stubble in your father’s beard, every single tear you shed as a child. In most books, you look through it like through the poorly washed glass of a window.

The journey to Cerbère takes me to the gates of death, where language, no longer a lens or a magnifying glass, begins to stutter, to spell word after word, and finally to fall silent. Behind me, the Pyrenees stretch into the sky like colossal piles of rubble. In the valley, dozens of railway lines lead up to the mountains, “open sesame”, say the engine drivers, but the mountains do not open. Standing here with your nose to the rock, all you can do is wait for the continents to drift and push the mountains apart. The town now appears from behind as a wide, multi-lane cul-de-sac, set into the landscape like a giant punctuation mark, when everything has been said and there is nothing to add. I still have my father’s voice in my ear and in my eye, like all those who did not die young, the thorn of childhood that begins to take root and grow vigorously as life goes on. With my back arched under the low clouds, I walk along the ridge of Cerbère, leaning on the few posts that, like the poles of a canopy, hold up a heavy blanket of memory.

Death is in the months and in the years, in the fields and in the waves of the sea. Every time I raise my eyes to a clear night sky, I think of the many dead among the stars, whose light reaches us long after it has been extinguished. My pupils have a tendency to swallow the world with a slight delay. Sometimes this delay is so great that it exceeds the lifetime of what I perceive, but in general, nothing I see remains the same: the smile of the person opposite me has already faded, if not into tears or a look of confusion. The seagull is no longer flying where I see it. The cloud that enters my eyes as a hare has already been combed by the wind into a hedgehog. When it reaches my ears, is the voice of my father still alive?

Shaken by this pendulum between birth and death, the organs of perception cling to illusions. Without fully grasping it, they live in the past that they swore to capture and illustrate. Like the angel of history, they turn their backs on the future and stare into the past, whose thrust and violent tremors they are powerless to resist.

Published May 17, 2023
© Jana Grohnert 2023


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